mardi 12 mars 2013

Tribulations

Helloooooooooooooooooooooooo! Non, je ne suis pas "back for good" (enfin, je n'en sais rien), c'est juste que je voulais publier un petit billet bien trop long pour Facebook.
Alors, je sais que personne ne le lira jamais avant des mois, mais voilà.

Vendredi dernier, outre la journée de la femme, c'était également notre cinquième annieversaire de mariage. Pour une fois, je m'étais organisée à l'avance en achetant sur Groupon une offre dans un restaurant distingué pas trop loin de chez nous.
Enfin, c'est ce que je croyais. Voyez-vous, lorsqu'on quitte Evian pour se rendre à Thonon, Anthy sur Léman ou même Annemasse, on prend une route de contournement, qui ressemble à s'y méprendre à une autoroute, avec des panneaux de sortie indiquant que c'est "ici et maintenant" qu'on doit quitter cette route pour rejoindre la ville/le village dont le nom est inscrit sur ledit panneau.

Alors ok, je ne suis pas la meilleure élève en géographie que le pays ait connnu (jusque tard, j'ai confondu Nantes et Nancy sur la carte de France). Et ok, je n'ai pas mon permis depuis très longtemps et je n'ai pas baroudé sur toutes les routes de France (heureusement pour les autres automobilistes, d'ailleurs...).
Mais pour moi, quand un panneau de sortie indique une ville, et bien la ville est juste après la sortie ou au moins dans un rayon de 10km.
C'est pourquoi quand j'ai vu que le restaurant était à Avoriaz, je me suis dit "ah, ben vu que c'est la première sortie sur le contournement, c'est à maximum 1/2 heure en voiture de la maison". Première erreur.

Avoriaz, nous indique Wikipédia, est une station de ski située à 1'800m d'altitude (soit et 1'100m plus haut et ... 52km plus loin que notre domicile). C'est à dire 1h15 de route de montagne avec virages en épingle et chaines recommandées, voire obligatoires sur une partie du parcours en hiver. Ahem.
Wikipédia nous apprend aussi - enfin, quand on fait l'effort de la consulter avant de se rendre sur place -  que cette station est interdite aux voitures et que l'on s'y déplace à pieds ou en traîneau à cheval (personnellement, je n'ai pas aperçu ne serait-ce que le bout d'un naseau une fois là-bas).

Autant dire que quand vous vous pointez en robe fourreau avec des escarpins à petits talons, pensant devoir affronter tout au plus 1 à 2 cm de neige sur les trottoirs, parce que quand même "Avoriaz, c'est une station réputée et touristique, donc il passe forcément régulièrement des chasse-neiges et ils déneigent forcément les trottoirs en période de vacances scolaires", vous avez tout faux.

Ok, voyager dans un traîneau à cheval pour me rendre du parking à la sortie de la station au restaurant en plein coeur de la station, ça ne m'aurait pas déplu, hein, au contraire.

Mais à la place du taîneau, nous avons eu droit à un "autoneige", une sorte de tank, mais pour la neige. Avec grimpette sans escabeau dans un véhicule dont le plancher m'arrive à la taille.
En fourreau.
En talons (restaurant huppé, que diantre! On ne porte pas une robe fourreau avec des moonboots, même moi je le sais!).
Dans la neige.

Adieu le glamour, bonjour le ridicule de l'escalade à la vas-y comme je te pousse, à quattre pattes dans le tank. Le voyage? L'énorme bleu derrière mon genou vous laisse imaginer la douceur du trajet jusqu'au restaurant.
Et la descente de l'engin, sur les fesses bien sûr, façon rebord de piscine, toujours en fourreau (trempé aux fesses du coup) et micro talons.
Pour 8€, on aurait pu espérer un minimum de confort, c'est sûr, et nous serions en droit de ronchonner et de trouver noter soirée assez décevante, mais la crise de fou-rire qui nous a submergés devant le tour inattendu que prenait la soirée (c'est sûr: 45mn minimum de flippette façon Rallye de Suède, secouage en règle - parce que sinon la pulpe elle reste au fond" - dans un engin d'une autre dimension, pour arriver enfin dans un hôtel restaurant cosy et distingué, fournillant de belles... en moonboots...et crotte!, c'est pas banal comme anniversaire de mariage) a largement compensé les désagréments. On s'en souviendra de nos 5 ans (on, nous n'avons pas pris de cuite mémorable et nous avons dîné en quatrième vitesse: nous ne voulions pas tenter le diable et compliquer plus encore le retour... Courageux, mais pas téméraires)!

Nous avons porté un toast (de cocktail sans alcool) aux prochaines 5 années de mariage... si nous parvenions à revenir en un morceau à la maison ;-)

Pour ceux que ça intéresse, le restaurant s'appelle "La Table du Marché" et nous y avons passé un excellent (trop court) moment avec monsieur: repas délicieux et ambiance réconfortante et dynamique à la fois.

J'essaierai de vous mettre une ou deux photos, à l'occasion.